E.J. MAREY. 1830 / 1904

LA PHOTOGRAPHIE DU MOUVEMENT

Notice rédigée par Michel FRIZOT, commissaire scientifique de l'exposition.

CENTRE GEORGES POMPIDOU. MUSÉE NATIONAL D'ART MODERNE

EXPOSITION RÉALISÉE AVEC LE CONCOURS DU DEPARTEMENT DES RELATIONS PUBLIQUES DE KODAK-PATHÉ.

Du 21 DECEMBRE 1977 au 21 FEVRIER 1978

Marche de l'homme, 1886,

Etienne-Jules Marey ( 1830-1904 ) est avant tout un physiologiste, célèbre en son temps pour les techniques d'enregistrement des phénomènes vivants, qu'il inventa ou perfectionna. En 1882, il incorpore la photographie à ces méthodes de recherche, C'est la chronophotographie, inscription photographique des modifications de forme (mouvements) en fonction du temps. Elle se développe en deux étapes : chronophotographie sur plaque fixe, à partir de 1882 ; chronophotographie sur bande de papier mobile puis pellicule transparente mobile, à partir de 1888. Cette seconde étape constitue le fondement de la technique de prise de vue cinématographique. En 1893, Marey propose un projecteur de film chronophotographique et définit la réversibilité de l'appareil de prise de vue. De nombreux chercheurs, dont les frères Lumière, doivent à Marey la mise au point de techniques qui préparent la première projection cinématographique publique de décembre 1895.

C'est donc à l'un des principaux pionniers du cinéma que cette exposition est (pour la première fois) consacrée. En même temps qu'elle tire d'un oubli injuste nombre de documents originaux, elle met l'accent sur le rôle et l'influence de Marey dans plusieurs autres domaines : l'aviation (par ses études sur le vol des oiseaux), l'aérodynamique, la peinture du mouvement (et notamment le futurisme italien). L'apparent disparate des documents présentés rend comme de la multiplicité des orientations d'un chercheur typique de la fin du 19ème siècle, contemporain de Nadar et Jules Verne, dont l'originalité peut trouver une résonance particulière dans la sensibilité de notre époque.

Le coup de marteau, chronophotographie sur plaque fixe, v. 1895.

La présentation, en un parcours suivi dans les six salles de l'Espace des Dessins, Photographies et Estampes, met l'accent sur la démarche logique de Marey, liée au perfectionnement des appareils utilisés, dont la connaissance est nécessaire à la compréhension des "images" créées. Elle comprend : les recherches physiologiques de Marey (les méthodes graphiques d'enregistrement), les antécédents de la décomposition et synthèse du mouvement (Muybridge, Reynaud) ; le fusil photographique ; la chronophotographie sur plaque fixe ; la chronophotographie sur pellicule mobile ; la chronophotographie chez d'autres chercheurs : Albert Londe, Thomas Eakins, Georges Demeny, et le cinématographe des frères Lumière ; la cinématographie ultra-rapide des élèves de Marey, Bull et Noguès ; l'imitation du vol des oiseaux et l'aviation ; !'aérodynamique ; la peinture du mouvement. Sont exposés un grand nombre de photographies et objets originaux, des agrandissements de documents empruntés aux publications de l'époque, et quelques agrandissements de photographies de Marey.

Sauf indication précise, les documents de cette exposition proviennent du Musée Marey de Beaune (Côte-d'Or). Une Association des Amis de Marey a été créée pour faire connaître son oeuvre (1, ruelle Madeleine. 21200 Beaune).

 

 

LE PHYSIOLOGISTE, LA MÉTHODE GRAPHIQUE :

Marey, médecin, s'oriente pour sa thèse (1859) vers l'étude de la circulation du sang. Il installe ensuite un laboratoire personnel dans lequel il met au point ou perfectionne, en "ingénieur de la vie", des appareils de mesure précis, comme le "tambour de Marey", capsule manométrique à parois de caoutchouc pour la transmission des variations de pression ; le cylindre enregistreur, qui reçoit par l'intermédiaire d'un stylet les mouvements d'un tambour ; le sphygmographe, qui inscrit sur une feuille noircie à la fumée les variations du pouls. Il applique ses instruments à l'étude de la marche de l'homme (chaussures exploratrices), des allures du cheval (sabot avec dispositif de mesure), au vol de l'oiseau. L'ensemble de ces méthodes est regroupé sous le terme de "chronographie".

- Photographie d'une mouette en vol, plaque du fusil photographique, 1882.

4. Vol des oiseaux, transmission des mouvements de l'oiseau aux appareils enregistreurs, aquarelle.

5. Tambour manométrique et cylindre enregistreur de Marey.

6. Sphygmographe de Marey.

7. Chaussure exploratrice des appuis du pied sur le sol.

9. Sabot pneumatique en cuir avec organe transmetteur de pression.

10. E. Vallon, cheval au trot avec cavalier tenant les instruments d'enregistrement des appuis des pieds sur le soi, aquarelle, 1872.

11. Notation graphique des allures au cheval.

14. Otto Lund, mécanicien de Marey, en expérience (battement du pouls et du coeur), agrandissement.

15. Georges Demeny, préparateur de Marey, en expérience avec l'odographe portatif, agrandissement.

17. Vol des insectes. Aspect d'une guêpe volant captive, mouvement des ailes, aquarelle.

18. Trace du mouvement des ailes d'une guêpe sur réglettes mobiles enduites de noir de fumée.

19. Coureur muni des appareils destinés à enregistrer les diverses allures, d'ap. "La Machine Animale".

 

ANALYSE ET SYNTHESE DU MOUVEMENT; ANTÉCÉDENTS :

Muybridge : c'est sur la base des travaux de Marey sur la locomotion du cheval que Muybridge réalisera ses premières photographies ; c'est à partir des photographies de Muybridge de 1878, et de leur publication dans "La Nature" que Marey se décidera à pratiquer lui-même cette technique, avec un système différent de celui de Muybridge, qui utilise 12 ou 24 appareils en batterie.

Reynaud : contemporain de Marey, il est le créateur du praxinoscope et du praxinoscope à projection. Il représente ici la synthèse du mouvement, à partir de dessins sur bande transparente perforée.

20. Muybridge, installation à Palo Alto et photographies, panneau de l'Institut Marey avant figuré à l'Exposition de 1900.

24. Praxinoscope-théàtre de Reynaud, Musée Niepce, Chalon-sur-Saône.

25. Petit zootrope ayant appartenu à Marev, Musée National des Techniques.

LE FUSIL PHOTOGRAPHIQUE :

- Mode d'emploi du fusil photographique, 1882.

 

La première réalisation de Marey (hiver-printemps 1882), à la suite de Muybridge, est un fusil photographique destiné à la photographie du vol des oiseaux. Il est en partie inspiré du revolver photographique de l'astronome Janssen (1874) et de la Jumelle de Nicour (1866). Le fusil contient des principes essentiels pour le cinéma : unicité du point de vue, plaque sensible mobile, obturateur rotatif à fente. Le fusil ne sera utilisé que quelques semaines.

 

27. Janssen, vue du révolver photographique en fonctionnement pendant le passage de Vénus devant le Soleil, 1874 ; d'ap. "La Nature"

30. Fusil photographique de Marey, 1882, avec boîte à escamoter les plaques.

34. Photographies obtenues avec le fusil, tirages originaux.

36. Mode d' emploi du fusil photographique, d'ap. "La Nature".

37. Mécanisme du fusil photographique, d'ap. "La Nature".

LA CHRONOPHOTOGRAPHIE SUR PLAQUE FIXE :

Marey aménage une chambre noire classique avec un obturateur de plaque, cercle percé d'une fente, en rotation devant la surface sensible. C'est le chronophotographe à plaque fixe, conçu au printemps 1882. A chaque passage de fenêtre du disque (qui peut avoir plusieurs fenêtres), la plaque reçoit une image du corps en mouvement devant l'objectif. La superposition des images oblige à opérer devant un fond noir, ne réfléchissant pas la lumière, et avec un sujet blanc (homme ou animal).

Pour remédier à la superposition des images, un perfectionnement est apporté avec le costume moitié-noir, moitié-blanc, puis avec le costume noir à lignes brillantes sur les membres, qui réduit le sujet à une image "partielle" ou "géométrique" formée de lignes en mouvement. Marey obtient ainsi des graphiques (très "abstraits") plus facilement interprétables pour le physiologiste.

Les installations de la Station Physiologique créée par Marey en 1882 sur un terrain de la ville de Paris, au Parc des Princes, comprennent :

- 3 fonds noirs successifs (n° 0, 1882 ; n° 1, 1882-86 ; n° 2, 1886-1900) ;

- une cabine ou chambre noire roulante, sur rails, contenant les appareils ;

- à partir de 1887, un fond blanc, remaniement du fond noir n° 1 (chronophotographie sur pellicule mobile) ;

- une double piste circulaire pour l'homme et le cheval, passant devant le fond noir n° 1 ; - une tour surmontant le fond noir n° 2, pour la prise de vue verticale

- le chalet d'expériences.

Il est regrettable que la démolition d'une partie de ces bâtiments d'origine

( le "chalet" et le hangar du fond noir n° 1 ) soit actuellement envisagée.

Les sujets des chronophotographies de Marey sont tous liés à ses recherches physiologiques : locomotion et mouvements divers de l'homme, locomotion du cheval et d'autres animaux, vol de l'oiseau, trajectoires d'objets en mouvement, volumes engendrés par des lignes mobiles ( en stéréoscopie ), mouvements particuliers des membres et articulations.

- Appareil chronophotographique sur plaque fixe, schéma de fonctionnement

39. Vue de la Station Physiologique du Parc des Princes, avec fond noir n° 1 et cabine roulante, 1883.

40. Vue du fond noir n° 2 avec tour pour prise de vue verticale, 1886.

42. Cabine roulante pour prise de vue chronophotographique,d'ap. "La Nature".

44. Chronophotographe à plaque fixe, 1882, Musée National des Techniques.

45. Schéma de fonctionnement du chronophotographe à plaque fixe, d'ap. "La Nature".

46. Chronophotographies d'hommes en blanc sur fond noir, 1883.

47. Homme habillé du costume noir à bandes blanches, 1883, reconstitution.

- Homme en costume noir pour chronophotographie partielle devant le fond noir, 1883.

48. Photographie de l'homme en costume noir, original et agrandissement. 1883.

51. Chronophotographies "partielles" des mouvements de l'homme, saut à la verticale, marche, mouvement de flexion des genoux, bras horizontaux. v. 1886, agrandissements.

55. Graphiques de mouvements obtenus à partir de chrono photographies partielles, originaux.

56. Chute sur les talons, graphique d'après une chronoqraphie partielle, 1885.

58. Anomalies des mouvements, graphiques obtenus d'après des chronophotographies partielles, 1886-87.

59. Mouvements dans les fluides, chronophotographies sur plaque fixe, v. 1893.

60. Marey secouant une tige flexible, chronophotographie sur plaque fixe, v. 1886, agrandissement.

63. Trajectoires d'objets en mouvement, v. 1886. Originaux.

64. Graphiques d'étude des mouvements du mât d'un bateau dans le roulis, v. 1895.

65. Lignes et volumes engendrés par des points ou lignes en mouvement, originaux.

66. Études du roulis sur maquette, chronophotographie, v. 1895. agrandissement.

67.Phases séparées du vol du goéland, d'après des chronophotographies, sculpture en bronze, 1887.

68. Phases imbriquées, du vol de goéland, d'après des chronophotographies, sculpture en bronze, 1887.

71. Diverses chronophotographies originales du vol des oiseaux (pigeon, goéland, héron aigrette, pélican ... ),1886-87.

72. Course du chien, chronophotographie sur plaque fixe, v. 1890.

73. Vues stéréoscopiques de chronophotographies de volumes engendrés par le mouvement de lignes, v. 1894.

74. Pigeon en vol, chronophotographie, agrandissement de Paul Nadar.

- Image d'un coureur en costume noir à lignes brillantes, 1883 (chronophotographie partielle).

LA CHRONOPHOTOGRAPHIE AVEC MIROIR TOURNANT :

La nécessité de séparer des images toujours superposées amène Marey, en 1888, à l'utilisation temporaire d'un miroir tournant qui renvoie chaque image en décalage sur la plaque sensible fixe.

75. Dispositif à miroir tournant par la chronophotographie sur plaque fixe, 1888.

76. La manche de l'homme, chronophotographie avec miroir tournant, 1888.

77. Diverses photographies originales de reptiles et poissons, chronophotographie avec miroir tournant, et agrandissements, 1888.

LA CHRONOPHOTOGRAPHIE SUR BANDE DE PAPIER SENSIBLE OU PELLICULE MOBILE :

Ce même problème de séparation des images est résolu en 1888 par l'adoption d'une nouvelle méthode : c'est la plaque (d'abord bande de papier sensible, puis pellicule transparente de Balagny, livrée en 90 mm de large et environ 1 m de long) qui est mobile. Grâce à divers systèmes perfectionnés plusieurs fois, la bande s'arrête à chaque prise d'une vue (jusqu'à 60 par seconde).

Les premiers appareils sont des chronophotographes à plaque fixe auxquels s'ajoute le mécanisme de défilement de la bande (1888), puis ce mécanisme est intégré à la chambre noire (1890) ; le chronophotographe de 1893 est dit "à double usage" (plaque fixe et bande pelliculaire).

Marey réalise ainsi dès 1888 les premiers "films" de vues photographiques.

81. Boîte contenant le mécanisme de défilement et d'arrêt de la bande pelliculaire se fixant sur un chronophotographe. 1888.

82. Chronophotographe à pellicule mobile, double usage, 1893.

83. Chronophotographe à pellicule mobile, reversible analyseur-projecteur, 1896.

84. Divers films originaux, v. 1893.

85. 5 panneaux originaux (les travaux de Marey, ayant figuré à l'Exposition 1900, comprenant des chronophotographies sur plaque fixe et sur pellicule mobile.

- Vue du mécanisme du chronophorographe à pellicule mobile de 1890.

87. Fonctionnement du chronophotographe à bande pelliculaire, d'ap. "La Nature".

88. Chronophotographies sur pellicule mobile, homme lançant une roue, L.. Bull sautant, la poule, chèvre au pas, mouton au pas, agrandissement,

89. Projection sur appareil video d'un film d'animation des bandes originales de Marey.

92. Cheval et cavalier, agrandissements anciens de photogrammes de film original.

93. Mouvement du lapin et du chat, calques superposés, d'après des chronophotographies sur pellicule mobile, v. 1895.

94. Appareil à instantanés, photographie originale.

95. Instantanés originaux obtenus avec le précédent.

96. Appareil à plaque tournante, donnant 20 images sur le pourtour d'un disque, 1883, photographie originale.

97. Photographie originale obtenue avec le précédent, représentant vraisemblablement Marey lui-même, 1er janvier 1884.

LA PROJECTION :

Un Projecteur pour bandes chronophotographiques a été conçu Par Marey en 1892-93, mais donna d'assez mauvais résultats en raison de la non -équidistance des images obtenues avec l'analyseur.

- Saut, chronophotographie sur plaque fixe, 1886

AUTRES RECHERCHES DE MAREY :

Marey a conçu plusieurs autres appareils, dont un pour instantanés avec disque obturateur ; un appareil à plaque tournante donnant 20 images sur le pourtour d'un disque, en 1883-84 ; un appareil à 6 objectifs en 1883-84 également. Puis, après 1895, un appareil chronophotographique réversible (analyseur-projecteur), un appareil chronophotographique 35 mm (les précédents sont en 90 mm), et l'étonnant fusil photographique électrique de 1900, pour pellicule non perforée 35 mm, précurseur de la caméra portative.

98.Chronophotographe 35 mm réversible à pellicule non perforée, 1898-99.

99. 2 Panneaux originaux de présentation du chronophotographe 35 mm.

100. Fusil photographique électrique, à pellicule 35 mm non oerforée. 1900.

103.Tireuse pour films chronophotographiques, 1896.

AUTOUR DE MAREY :

D'autres chercheurs se sont illustrés dans la chronophotographie. Albert Londe construisit à partir de 1883 des appareils à plaque fixe munis de plusieurs obiectifs.

- Film chronophotographique sur pellicule mobile, saut du cheval, 90 mm de large, 1897.

Thomas Eakins imita la chronophotographie de Marey, aux USA, en 1884-85. Georges Demeny, préparateur de Marey, mit au point le "portrait vivant", chronophotographiant les mouvements de la parole et les projetant avec son Phonoscope. Ses essais de commercialisation le brouillèrent avec Marey. L'ultime développement de la chronophotographie est le cinématographe Lumière, qui en utilise les principes en leur adjoignant la perforation de la pellicule (refusée par Marey, mais pratiquée déjà par Reynaud et Edison) et une came de machine à coudre. Une querelle sur les rôles respectifs de Marey et des frères Lumière s'ensuivit dans les années 1920-1930.

104, Thomas Eakins, double saut, chronophotographie sur plaque fixe, 1884-85. 107. Albert Londe, photographie de l'appareil multi-objectifs.

108. Albert Londe, Planches de l' "Album de chronophotographies", 1903.

109. L, Bull. Cinéma ultra rapide à étincelle, vol de l'agrion, vol des insectes, 4 panneaux, 1 902-1910.

110. Georges Demeny, appareil chronophotographique.

113 . Georqes Demeny, "Je vous aime", chronophotographie de la parole, originaux, 1891.

116. Cinématographe Lumière.

117.Quel est l'inventeur du cinématographe ? brochure, v. 1930.

119. P. Nogués, cinématographe ultra rapide.

120. P. Nogués, panneaux de films à prise de vue ultra-rapide.

INFLUENCES ET CONTINUITÉ DE MAREY :

Il n'est pas seulement un pionnier de la photographie et ses travaux ont connu des développements divers au 20ème siècle. Il a été le créateur, en 1900, de "l'appareil à fumée", ancêtre du tunnel aérodynamique moderne pour tester la forme des corps en mouvement rapide. Il a jeté les bases du cinématographe scientifique et en particulier du cinématographe ultra-rapide perfectionné par ses successeurs Lucien Bull et Pierre Noguès . L'aviation est un domaine cher à Marey, pour lequel il a beaucoup oeuvré Par ses recherches sur le vol des oiseaux (titre d'un livre paru en 1890). Il a été en relation avec A. Pénaud et a accueilli dans son laboratoire Victor Tatin, qui y mit au point plusieurs appareils expérimentaux. Marey recevait encore en 1900 des dossiers et demandes de conseils de pionniers de l'aviation. C'est lui qui présenta l'avion d'Ader en 1898 à l'Académie des Sciences.

- Vol du Pélican, v. 1886.

Dans le domaine esthétique, la nouveauté des photographies de Marey n'a vraiment été comprise que vers 1910 par plusieurs peintres intéressés par la transcription du mouvement. Marey se trouve ainsi à l'origine du "Nu descendant un escalier" de Marcel Duchamp (1912), de la "Petite fille courant sur un balcon" de Balla (1912) ou des photographies dynamiques du futuriste Bragaglia, et, très certainement, d'oeuvres de Kupka, Russolo, Villon. La dématérialisation des chronophotographies partielles, publiées dès 1883, est une voie possible vers l'abstraction.

123. Rectifications apportées par Meissonier aux mouvements de chevaux de ses tableaux "1807" et "1814", sur les indications de photographies, d'ap. Guérin-Catelain.

124.Marcel Duchamp, "Nu descendant un escalier, n° 2", 1912, reproduction photographique.

125.Paul Richer, "Homme descendant un escalier", dessin d'après des photographies de Londe, superposées à la manière des chronophotographies sur plaque fixe, d'ap. "Physiologie de l'Homme en mouvement", 1 895.

126. Frank Kupka, "Plans par couleurs", huile sur toile, 1910-11, Musée National d'Art Moderne, Paris.

128. Frank Kupka, "Femme cueillant des fleurs", pastels, 1909-10, Musée National d'Art Moderne, Paris.

129. G. Balla, Etude pour "Petite fille courant sur un balcon", reproduction du dessin 1912, Marey, diagramme de la course de l'homme (d'après une chronophotographie partielle), 1883, agrandissernent.

130. A.G. Bragaglia, photographie dynamique, 1912, coll. A. Jammes.

131. J. Villon, "Soldats en marche", huile sur toile, 1q13, Musée National d'Art Moderne, Paris.

139. Maquette de l'appareil à fumée, 1900. 140. Panneau de chronophotographies des rnouvements de l'air au voisinage de solides de diverses formes. 1900-01, original et agrandissement.

141. Mouvement des fluides au tunnel aérodynamique, documents ONERA..

142. Insecte artificiel de Marey, d'ap. " La Machine Animale ", v.1870.

143. Oiseau mécanique de Marey, d'ap. "La Machine Animale", v.1870.

144. Oiseau mécanique de Pénaud, v 1872, d'après "La Nature".

147. V, latin, aeroplane à air comprimé, 1878, mis au point dans le laboratoire de Marey

149. Insecte mécanique de Guido Castagneri, documents envoyés à Marey, 1903.

150. Avi-aéro-pneumatique de Reinier, documents envoyés à Marey, 1901.

151. Appareil de vol mécanique de Hanin.

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