Ce making of dévoile les secrets de fabrication d'une série documentaire, Insectoscope, consacrée à la vie des insectes. Toute l'équipe livre les ficelles du tournage, qui a nécessité un travail très pointu. L'univers de l'invisible est ainsi mis au jour à partir d'images surprenantes d'insectes. Dix mois de tournage, sept de montage, voilà les forces mobilisées pour réaliser une passionnante série documentaire destinée aux enfants sur la vie des insectes - en plusieurs sujets de 6 minutes ! Ce n'est pas la série que nous découvrons ici, mais sa conception. Comment scientifiques, réalisateur, chef opérateur, cadreur et ingénieur du son... ont-ils filmé ces bestioles aux couleurs et aux formes insoupçonnables ? Chaque membre de l'aventure a fait preuve de patience et d'astuce, en plus de recourir à la haute technologie, comme l'endoscopie médicale. Ainsi le téléspectateur peut-il surprendre en pleine action une guêpe poliste, un bourdon construisant son nid sous terre, des courtilières rarement filmées... Les traqueurs se sont déplacés dans le midi de la France pour dénicher scorpions, cigales et mantes religieuses. Ils ont aussi conçu une structure accueillant l'ensemble de la logistique, comme cette énorme serre de maraîcher, pour analyser et filmer ces êtres "répugnants ou sympathiques". Sur le plan technique, la plupart des prises de vues a été faite en captivité, avec une reproduction du milieu naturel de chaque espèce et un matériel sophistiqué. Paradoxalement, des instruments rudimentaires ont été fabriqués, notamment pour réaliser l'effet de traveling. Confrontée aux comportements imprévisibles, voire farouches de certains insectes, l'équipe a aussi coordonné les indications du cadreur et les réglages des paramètres des appareils. Elle a dû également tenir compte des aléas météorologiques. Impossible, par exemple, de tourner lorsqu'il fait froid, car les insectes deviennent capricieux devant la caméra ! Après de nombreux rushs, en fin de journée, il est temps d'apporter une vision critique des images pour la sélection. Une fois le tri effectué, le réalisateur peut alors penser au montage. Et c'est sur de majestueuses images de mantes religieuses que le film s'achève !