Certaines espèces animales possèdent des facultés physiologiques étonnantes face aux pollutions ou dans l'annonce d'une catastrophe naturelle imminente. Leur instinct ou leur physiologie, leur proximité avec la nature, en font les meilleurs alliés de l'homme dans la prévention des risques naturels et industriels qui menacent la Terre. Au Japon, on reste persuadé que le grand séisme du Kanto qui avait ravagé Tokyo en 1923 avec ses 140.000 morts, va bientôt se reproduire. Alors, outre les entraînements réguliers proposés à la population, certains scientifiques tablent sur les études comportementales d'animaux pour sauver des vies. Car empêcher la catastrophe est impossible, mais savoir décoder les signes donnés par les animaux reste l'un des moyens à envisager pour prévenir la population d'un séisme imminent. Du projet d'un chien cloné du Pr. Ohta à l'Eqsign, premier détecteur de tremblement de terre directement inspiré du comportement animal, en passant par le poisson-chat étudié par le Pr. Nagao, toutes les pistes sont explorées. En Chine, on connaît bien les signaux d'alerte que peuvent transmettre les animaux avant un tremblement de terre. Le premier détecteur de séisme chinois, représentant des dragons et des grenouilles, date de 132 avant Jésus-Christ ! Déjà en 1975 les autorités et les scientifiques, s'appuyant sur l'observation des réactions bizarres des animaux, font évacuer 150.000 personnes de la ville de Haisheng avant un séisme qui rasera près de 90% de la ville. À Beijing, le Pr. Li utilise avec succès des perruches comme auxiliaires aux instruments de prévention sismiques. Ailleurs, ce sont des serpents ou des pigeons qui servent d'animaux sentinelles. Et dans l'ensemble du pays, la plupart des zoos doivent relever les comportements anormaux des animaux captifs et les transmettre aux bureaux sismiques régionaux, formant ainsi un gigantesque réseau de prévention aux tremblements de terre.